vendredi 17 février 2023

Töpffer (Rodolphe) - Nouvelles genevoises

 


 

TÖPFFER (Rodolphe).

Nouvelles genevoises par R. Topffer. Illustrées d'après les dessins de l'auteur. Gravées par Best, Leloir, Hotelin et Regnier.

Paris, Dubochet, 1845.
[Paris / J.-J. Dubochet et Cie, Éditeurs, rue Richelieu, 60. / 1845] 

 


In-8° (160 x 237 mm.) demi-basane brune, dos lisse passé orné de fers à froid et de filets dorés, mors frottés et quelques épidermures, VII, [1 bl.], 350, [1 (table)], [1 bl.] p., 163 vignettes dans le texte et 40 planches hors texte, premier tirage de cette édition, rousseurs, cachet ex-libris à la page de faux-titre.



Préface :
   Pour un livre, la meilleure preuve de son mérite, c'est d'avoir été accueilli, recherché, goûté par toutes les classes de lecteurs, ou, en d'autres termes, d'avoir été, dans un très-petit nombre d'années, vendu par milliers d'exemplaires. Tel a été le sort des Nouvelles genevoises, et c'est ce qui nous a suggéré l'idée d'en publier une édition à la fois complète et illustrée.
   Cependant, bien qu'aucun ouvrage ne se prête mieux que celui-là, par la variété des incidents et par la nature des descriptions, à une illustration à la fois élégante et pittoresque, à cause néanmoins de la couleur locale qu'il réclame quant aux sites et quant aux personnages, nous aurions hésité à nous engager dans cette entreprise, sans le concours qu'a bien voulu nous prêter l'auteur lui-même. Sachant que M. Topffer, avec cette verve et cette facilité de dessin qui lui ont permis d'illustrer ses Voyages, a pareillement, et à plusieurs reprises, fait présent à ses amis d'exemplaires de ses Nouvelles illustrés en marge, et qu'en particulier il avait eu l'occasion de faire hommage à Goethe d'une Bibliothèque de mon oncle tout entière traduite en croquis, nous avons obtenu de sa complaisance qu'il nous confiât ces dessins originaux, et c'est d'après eux qu'ont été faites les gravures de ce volume. Ainsi donc, conçus par le même esprit et exécutés par la même main, texte et vignettes auront ici un accord intime, et, outre les avantages de caractère et de vérité qui doivent résulter de cet accord, le même goût, la même délicatesse, la même sobriété de traits heureusement choisis se feront remarquer aussi bien dans la narration dessinée que dans la narration écrite.
   Plus qu'un mot. Cette édition des Nouvelles genevoises, seule complète, contient, de plus que les éditions précédentes, deux des plus attachantes compositions de l'auteur, à savoir : Les deux Scheidegg, morceau inédit, où les tons tantôt comiques, tantôt touchants, s'entremêlent à la brillante description des merveilles pittoresques de l'Oberland ; et Élisa et Widmer, celle des nouvelles de M. Topffer où éclatent le plus la poésie du sentiment et le charme du pathétique. Quant au Presbytère, qui figurait dans l'édition Charpentier, si nous l'avons retranché de ce recueil, c'est qu'il forme la première partie d'un roman de mœurs que nous nous proposons de publier incessamment dans son entier, et où on le retrouvera à sa vraie place. De cette manière, nous aurons offert au public la seule collection complète qui existe des Romans et Nouvelles de M. Topffer.


 

Bibliographie :
   - Vicaire (Georges), Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, t. VII, col. 859.
   - Carteret (Léopold), Le trésor du bibliophile romantique et moderne 1801-1875, t. III, pp. 584-585.


  

Vendu.

 

Si vous souhaitez obtenir d'autres informations n'hésitez à pas à me questionner (b.waterlot@hotmail.com).
Ce livre peut être retiré à l'adresse figurant dans l'en-tête du blog.
En cas d'envoi postal, veuillez indiquer le pays vers lequel le colis devrait être expédié, cela me permettra de vous indiquer les modalités de livraison et de paiement.

 

jeudi 9 février 2023

La pluie de néon

 


BURKE (James Lee).

La pluie de néon.
[Titre original : The Neon Rain.]
Traduit de l'américain par Freddy Michalski.

Paris, Rivages, 1996.

 

 

In-8° (154 x 225 mm.) collé, 282 p., (collection « Rivages/Thriller »), exemplaire portant le poinçon du Service de Presse, première édition française, en très bon état.

En quatrième de couverture :
   Avant de passer sur la chaise électrique, Johnny Massina rapporte au lieutenant Dave Robicheaux les rumeurs qui courent sur lui dans le milieu : sa tête serait mise à prix par des Colombiens. Il semble que Dave ait eu le tort de fourrer son nez là où il ne fallait pas, et d'insister.
   Deux semaines plus tôt, alors qu'il était en train de pêcher sur le bayou, Dave a en effet trouvé le cadavre à moitié immergé d'une jeune Noire. La police locale a conclu à une noyade accidentelle, mais Robicheaux est persuadé que la jeune fille a été droguée à mort avant d'être jetée à l'eau. Son acharnement à découvrir la vérité provoque une réaction en chaîne de morts violentes et d'atrocités.
   Ce qui ressemblait, au départ, à une banale affaire de drogue et de prostitution va déboucher sur un important trafic d'armes vers le Nicaragua et mettre en cause des nostalgiques de la grandeur américaine qui ont mal accepté la catastrophe du Viêt-nam.
   Dave lui-même ne sortira pas indemne des événements qui ramènent à sa mémoire de combattant des souvenirs cauchemardesques de la guerre et le poussent à chercher l'oubli dans des bars miteux, où son reflet dans les miroirs se brouille, comme la pluie mouillée de néon qui frappe les vitres.

   La Pluie de néon était paru en 1987 sous le titre Légitime défense, dans une version abrégée. Voici le texte intégral du premier volume du cycle Dave Robicheaux (Prisonniers du ciel, Black Cherry Blues, Une saison pour la peur, Une tache sur l'éternité, Dans la brume électrique avec les morts confédérés, Dixie City).

10 euros (code de commande : 00148).

 

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mercredi 8 février 2023

La Vitesse des choses

 


FRESÁN (Rodrigo).

La Vitesse des choses.
Titre original : La velocidad de las cosas.
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon.
Préface d'Enrique Vila-Matas.

Albi, Éditions Passage du Nord-Ouest, 2008. 

 

In-8° (140 x 190 mm.) collé, 636 p., exemplaire en parfait état.


En quatrième de couverture :
   « [...] Balthazar Mantra a lancé la mode de faire couler le sang des vivants dans les veines des morts afin de préserver leurs souvenirs et leurs histoires. De leur côté, les Moines Mantra s'obstinent à croire que Balthazar Mantra n'a jamais été une personne, mais une chose : ce vent secret qui souffle sur les humains chaque fois qu'ils prennent conscience de la mort ou – c'est du pareil au même – chaque fois que la mort prend conscience d'eux. Ce vent qui souffle à présent sur moi...
   Je suis arrivé là en poursuivant la légende de Balthazar Mantra, auteur aussi mythique que radical de La Vitesse des choses. La vitesse des choses est la vitesse de la mémoire. La mémoire est tout. L'œuvre est la mémoire. [...] Le son de la vitesse des choses est celui que Dieu produit quand il respire si loin de nous. On le retrouve un peu dans la seconde où les marées changent ou dans le craquement du premier flocon de neige se détachant des cieux.
   Voici l'histoire de ma deuxième mort... Je suis le disciple obligé d'un maître, le traqueur d'ossements historiques, l'amateur de bibliothèques décédées, le salaud poursuivi par le fantôme de sa petite sœur dépourvue de bras et, à nouveau, l'écrivain argentin qui a survécu à tous les cataclysmes. »
   Pour des raisons évidentes, les précisions que nous aimerions apporter sur cet écrivain de livres mutants nous échappent, d'autant plus que pour cette édition française, d'autres récits sont venus s'ajouter à l'ouvrage. [...] Chaque fois que j'écris sur La Vitesse des choses, je suis obligé de lire les nouveaux récits que Fresán a adjoints à son livre infini, qui est devenu finalement celui que j'ai le plus lu de ma vie.
         Enrique Vila-Matas.

13 euros (code de commande : 00144).

 

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mardi 7 février 2023

Bay (Paul) - Charles Plisnier. L'homme et l'œuvre

 


 

BAY (Paul).

Charles Plisnier. L'homme et l'œuvre. Hommage suivi d'une bibliographie.

Charleroi, Éditions Fernand Guillaume, 1952. 

 

 

In-8° (157 x 215 mm.) agrafé, 30, [4] p., signature de l'auteur à la page de garde.

 


 Table des matières :
   - L'homme.
   - Le poète.
   - Le romancier.
   - Bibliographie.


 8 euros (code de commande : 00157).

 

 

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dimanche 5 février 2023

Duvert (Tony) - Un anneau d'argent à l'oreille

 


DUVERT (Tony).

Un anneau d'argent à l'oreille.

Paris, Éditions de Minuit, 1982.

 

In-12 (115 x 180 mm.) broché, 157 p., couverture partiellement insolée. 

Article de Michel Nuridsany :
   Un anneau d’argent à l’oreille, roman tout à fait singulier signé Tony Duvert (prix Médicis 73 pour Paysage de fantaisie) que l'on s'accorde à considérer comme l'un des meilleurs écrivains de sa génération. C’est là un roman choquant à certains égards mais il faut aller au-delà, s'engager à la découverte de Tony Duvet. C’est un écrivain de race.
   Le livre s'ouvre sur la mort du grand-père, le célèbre psychiatre Brisset. Et comme il s'agit à l'évidence d’un meurtre, il y a enquête. Étant donné le contexte, la clientèle du bonhomme, les grands personnages de la politique et de l'église qu’il reçoit dans son cabinet, celle-ci s'avère longue, difficile et délicate. À la fin tout de même on découvrira les coupables. Tony Duvert, qui depuis quelque temps semble s’attacher à toucher un plus large public, après Quand mourut Jonathan, après L'Île atlantique aurait-il écrit là un roman policier ? Oui si Les Gommes en est un. Non autrement. Alors disons qu'ici la trame policière ne fait qu'ajouter à la dérision d’un récit conçu comme un jeu de massacre.
   Vivant à Neuilly, un enfant de huit ans, « crevant de beauté comme une idole », Marc, règne sur sa famille comme une « divinité domestique ombrageuse ». Autour de lui s'agite, sûr de son droit et de son impunité, le petit monde de la grande bourgeoisie aussi sinistre que dans les romans de Mauriac mais mis en scène avec une causticité, une verve grinçante, une allégresse noire qui n'appartiennent qu’à Tony Duvet. Il y a dans ce roman une vigueur qui faisait aussi tout le prix du Bon sexe illustré, livre paru en 1974, que l'on peut dire « scandaleux » mais qui m'a frappé, à la relecture, aujourd'hui, par son entêtante exigence à la fois dure et extraordinairement tendre. Tendre pour la prime enfance pour laquelle Tony Duvert revendique autonomie et liberté, dur pour le reste de l’humanité.
   C’est cette même exigence qui sous-tend le livre que voici et lui donne, au-delà du mordant du style, sa force. On sait, on sent que seuls les enfants de moins de huit ans intéressent l’auteur. Le reste n'est, dans sa quasi-totalité, qu'un magma conventionnel (et plus encore que les autres peut-être ceux qui affectent le plus grand libéralisme), généralement monstrueux de bêtise et de suffisance satisfaite, dont il faut se méfier, contre lequel on se bat, on se protège, ou dont on se moque. Et Dieu sait si l'on se moque dans ce roman souvent très drôle où tous les personnages sauf un (le petit Marc) sont ridicules, parfois même franchement grotesques. Pas toujours immédiatement odieux mais, si l'on gratte un peu le vernis, l'être se révèle vite dans son ignominie plus ou moins policée. L'ironie détachée avec laquelle Tony Duvert fait s'agiter tout ce beau monde ajoute à l'impression d'irréalité que revêt la réalité telle qu’il a choisi de nous la montrer.
   En fait tout le livre baigne dans un climat d'étrangeté presque onirique comme son premier livre Récidive. Mais ici la psychologie la plus fine s'y entrecroise avec la loufoquerie la plus débridée, comme si rien n'avait vraiment d'importance, comme si la vraie vie, la réalité étaient ailleurs. Du côté du territoire de l'enfance exclusivement.
   Ce livre, férocement enjoué, marque un tournant dans l'œuvre déjà importante d’un écrivain qui n'accorde presque jamais d'interview et dont on ne sait rien si ce n'est qu’il vit assez retiré, exclusivement de sa plume, c’est-à-dire plus que modestement et qu’il n'existe aucune étude sur lui même dans la revue Critique pourtant proche des Éditions de Minuit.
   Espérons que ce roman, tout de même assez scandaleux, mais drôle, brillant et subtil permettra au large public qu’il vise (sans pour autant s'abaisser à le caresser dans le sens du poil) de découvrir le reste de sa production et surtout Récidive (1967) peut-être son plus beau livre, Portrait d'homme couteau (1969), Paysage de fantaisie (1973), sans oublier Le Bon sexe illustré passionnant mais à lire avec pas mal de résistance. Comme tout Duvet d'ailleurs. À lire aussi avec beaucoup d'ouverture d'esprit car voici une littérature totalement risquée et qui s'avance à découvert, sans protection, dans son agressive vulnérabilité.

Bibliographie :
   - Nuridsany (Michel), Tony Duvert : une sombre allégresse, dans Le Figaro, 30 avril 1982.

7 euros (code de commande : 00155).

 

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