mercredi 5 octobre 2022

Mockel (Albert) - Propos de Littérature

 


 

MOCKEL (Albert).

Propos de Littérature. 

Paris, Librairie de l'Art Indépendant, 1894.
[Paris / Librairie de l'Art Indépendant / 11, rue de la Chaussée d'Antin, 11 / 1894 / Tous droits réservés.] 

 


In-8° sous reliure cartonnée recouverte d'un papier imprimé au décor Art Nouveau, couverture conservée, trace de la pièce de titre décollée (reliure signée de P. Claessens Fils), 148, [1 (colophon)], [3 bl.] p., envoi et carte de visite de l'auteur, très bon exemplaire de cette rare édition originale.

 


 

Introduction :
   Cette étude n'est pas à proprement parler une critique de vers. Les œuvres des deux poètes que j'ai choisis me serviront plutôt à rendre plus claire l'expression de certaines idées qui me hantent et à illustrer quelques réflexions sur la philosophie dans l'art, sur la méthode, la forme et la technique de ceux que l'on a appelés les Symbolistes ; en analysant ce que contiennent la Chevauchée d'Yeldis et les Poèmes anciens et romanesques, par exemple, je voudrais arriver à établir indirectement le compte de doit et avoir d'une génération dont ces livres indiquent assez complètement, dans les limites de l'art, les tendances diverses.
   La mode n'est plus aux parallèles. Il m'a semblé cependant qu'il y avait ici une opportunité véritable à renouveler ce genre ancien. Jadis, M. Ferdinand Brunetière, avec l'autorité de son talent et celle, plus discutable, de la Revue des Deux-Mondes, s'occupa longuement des symbolistes ; mais M. de Régnier n'était pas même cité, et pourtant les Sites et les Épisodes avaient déjà paru. Un autre critique, annonçant à la foule les vers de ces deux poètes, n'hésitait pas à déclarer leur œuvre identique. On ne pouvait, de bonne foi, trouver entre eux de différence. Enfin un genre de sport fut quelque temps très en faveur dans les bons coins de la presse littéraire, – peut-être l'est-il encore – il consistait à accoler invariablement ces deux noms jusqu'à donner l'illusion d'une sorte de meilhacalévy poétique, tandis qu'un contresport les plaçait alternativement au-dessus et au-dessous l'un de l'autre. Cela n'est-il point assez pour servir de raison à cette étude ? Qu'on y lise un prétexte, cela suffira.
   Frères par l'amitié, MM. de Régnier et Vielé-Griffin le sont aussi par leurs écrits, mais à cause de leurs différences mêmes, – en ce sens spécial que l'un complète l'autre à merveille et que leurs livres réunis donneraient l'idée presque parfaite de la poésie nouvelle. L'un deux l'emporte par le talent, l'autre par l'instinct poétique ; chez celui-ci des images plus nouvelles, plus d'inattendu une plus riche variété de rythmes et de gestes ; chez celui-là un sens plus pur de l'attitude, une rigueur plus grande dans l'expression, un style plus noble et plus voisin de la perfection. Mais, je le répète, tous les deux sont poètes, tous les deux sont artistes et, si dans la suite de cet article les mots défaillaient à ma pensée, je voudrais affirmer encore qu'ils sont égaux à mes yeux.

 



À propos du relieur :
   Paul-Joseph Claessens (1861-1909) succéda à son père Laurent vers 1895, « après une association d'une dizaine d'années. Il fonda, puis dirigea, l'École de reliure de la Ville de Bruxelles ; il fut aussi président de la Chambre syndicale de la Reliure (1903), et fit partie du Cercle de la Librairie de 1888 jusqu'à la fin de ses jours. Il était relieur attitré de la comtesse de Flandre et du prince Victor Napoléon. [Une] étiquette illustrée [...], attribue aussi aux deux Claessens le titre de « Relieurs-Doreurs de Mgr le duc d'Aumale ». On sait que le duc d'Aumale séjourna à Bruxelles de 1886 à 1889.
   [...] Il soutint dignement la renommée de son père, bien que son étoile se trouvât quelque peu éclipsée par celle de De Samblanx, qui montait à l'horizon.
   Il participa à diverses expositions : Liège 1905, Milan 1906, Bordeaux 1907, Bruxelles 1909. Cette dernière exposition n'avait pas encore fermé ses portes lorsqu'il mourut brusquement, le 18 juin 1909. Le bruit courut qu'il s'était suicidé. Il se plaignait beaucoup depuis quelque temps du tracas des affaires, et des difficultés toujours croissantes qu'il éprouvait dans le recrutement des ouvriers et dans ses relations avec le personnel, conséquences des nouvelles lois sociales.
   Il signa, d'abord en commun avec son père : L. Claessens et Fils (i885-1895?) ; puis P. Claessens, fils, et enfin P. Claessens.
 

Bibliographie :
   - Dubois d'Enghien (Hector), La reliure en Belgique au dix-neuvième siècle, pp. 128-129.

 

80 euros (code de commande : 00120).

 

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