PROUST (Marcel).
Correspondance générale de Marcel Proust. 3. Lettres à M et Mme Sydney Schiff - Paul Souday - J.E. Blanche - Camille Vettard - J. Boulenger - Louis Martin-Chauffier - E.R. Curtius - L. Gautier Vignal.
Paris, Plon, 1932.
In-8° (143 x 215 mm.) broché, 327 p.,
(collection « La Palatine », 22), édition
originale, un des 41 exemplaires sur Japon (n° J.
29) en bon état et à toutes marges.
Préface de Robert
Proust et Paul Brach :
Les
lettres que nous publions dans le présent volume sont
adressées – à l'exception de celles de
MM. J.-E. Blanche et L. Gautier Vignal – à des
critiques, révélant la façon dont naissait
l'amitié chez Marcel Proust et comment il se plaisait
à échanger des idées avec ceux qui suivaient
l'évolution de son œuvre.
M. et Mme Sydney Schiff sont des Anglais en
qui la lecture de Du côté de chez Swann suscita,
dès 1915, une curiosité de son auteur, un désir
profond de le connaître. M. Schiff profitait alors de ses
loisirs pour écrire, sous le pseudonyme de Stephen Hudson,
et dirigeait une revue Art and Letters. C’est en
demandant à Marcel Proust sa collaboration que M. Schiff
entra en relations avec lui. On trouve dans la correspondance
de Katherine Mansfield un écho de l'admiration que M.
et Mme Schiff témoignèrent à l’auteur
d'À la recherche du temps perdu et, à partir
de 1919, les lettres devinrent de plus en plus fréquentes
et affectueuses. Dans l'Hommage à Marcel Proust,
M. Schiff – sous son pseudonyme – a rappelé
avec infiniment de grâce la nature de l'impression que
lui apporta la révélation de Swann et le
chemin que toute l'œuvre fit en lui.
On sait que Paul Souday fut l'un des premiers
à attirer l'attention du public sur l'importance de l'œuvre
nouvelle puisqu'il lui consacra, dans le Temps, son feuilleton
du 10 décembre 1913. Comme il est naturel, certaines critiques
formulées par lui parurent injustes et Marcel, froissé,
lui répondit longuement.
Par la suite, ils se comprirent mieux :
un article de Souday de 1917, raillant ceux qui, par faux patriotisme,
se détournaient de l'œuvre de Wagner, servit de base
à la réconciliation et, jusqu'à la fin,
Souday fit preuve à l'égard de Marcel Proust de
sentiments d'estime et d'amitié véritable.
La correspondance de MM. Jacques Boulenger,
Vettard, Martin-Chauffier et celle du professeur Ernst Robert
Curtius sont plus directement liées aux articles parus
dans des revues sous la signature de ces éminents critiques.
Il faut se rendre compte qu’à cette époque
Marcel commençait à prendre réellement contact
avec le public et s'intéressait vivement à la façon
dont son œuvre était accueillie.
Comme on le verra, au cours des pages qui suivent,
le moindre détail suscitait chez lui une abondance de
pensées, qui sont autant de raisons à des développements
sur les thèmes les plus divers.
Parlant de l'œuvre de Proust, M. Jacques
Boulenger écrivait, dès 1919 : « À
mon sens elle révèle l’écrivain le
plus indépendant et le plus puissamment original qui se
soit manifesté depuis de bien longues années. »
Si grande que fût sa modestie, Marcel
se sentit « en confiance » et, dès
lors, s'esquissa une amitié épistolaire, si l'on
peut dire, dont nous demeurons les témoins. Nul doute
que, parmi tant d'expression de son œuvre, ces lettres de
Marcel à M. Jacques Boulenger ne demeurent par leur richesse
variée, leur ton vivace, un des meilleurs témoignages
de l'activité de son esprit.
Sur un plan différent et, peut-être,
avec des touches moins vives et moins poussées, les lettres
à MM. Curtius, Martin-Chauffier et Vettard reflètent
le même état d'esprit : l’écrivain,
sachant qu'on l'a compris, veut continuer la conversation et,
puisque la maladie le prive des rencontres les lettres seront
le véhicule de son estime et de sa gratitude amicale.
Presque toutes les lettres de M. J.-E. Blanche
ont trait à la préface que Marcel Proust écrivit
pour De David à Degas, qui lui était ainsi
dédié :
« Ce livre est dédié
à Marcel Proust, en souvenir de l'Auteuil de son enfance
et de ma jeunesse et comme un hommage d'admiration pour l'auteur
de Du côté de chez Swann.
Son ami ».
J.-E. Blanche.
M. Jacques Blanche avait fait deux portraits
de Marcel : un au crayon, qui appartient à M. Reynaldo
Hahn, et un à l’huile qui a été reproduit
dans l’édition sur papier Bible d'À l'ombre
des jeunes filles en fleurs.
Des souvenirs d'enfance unissaient le peintre
et l’écrivain, car Combray, dans son œuvre,
n’est pas seulement Illiers mais aussi Auteuil où
Marcel et Jacques Blanche passèrent leur enfance.
Les lettres à M. Louis Gautier Vignal,
le délicat romancier du Chant d’Ilse, viennent
clore ce troisième volume de la Correspondance générale.
Elles apportent d'aimables reflets, de plaisants portraits :
une récréation de créateur.
60 euros (code de commande : 32806).
Si vous souhaitez obtenir d'autres informations à propos de ce livre n'hésitez à pas à me questionner (b.waterlot@hotmail.com).
Le livre peut être retiré à l'adresse figurant dans l'en-tête du blog.
En
cas d'envoi postal, veuillez indiquer le pays vers lequel le colis
devrait être expédié, cela me permettra de vous indiquer les modalités
de livraison et de paiement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire