Monitoires du Cymbalum Pataphysicum.
N° 10. Géographie d'Arsène Lupin.
Rilly-la-Montagne, Cymbalum Pataphysicum, 1988.
In-8° (145 x 206 mm.) collé, 108 p., illustrations, exemplaire revêtu de l'infamant escargot et en parfait état.
Avant-propos par la Sous-Commission des Promulsidaires - L'Intermission
des Évacuations. :
Géographie
d'Arsène Lupin : le présent numéro des
Monitoires traite de l'aspect « mineur »
d'un auteur considéré comme « mineur ».
La Science du particulier et le principe de l'Équivalence
y autorisent, certes, voire y incitent. Mais les amateurs de
vastes panoramas voudront bien considérer que, comme jadis
ou naguère la géographie du néant ou celle
de l'Ardre, la géographie d'Arsène Lupin est l'occasion
d'envolées vers de grands thèmes généraux :
l'Hinspiration, la possibilité ou non, pour l'infirme
esprit humain, d'imaginer, ou, inversement, d'être réaliste,
la symbolique des ruines ou des sous-marins, l'inexpugnabilité
des châteaux kafkéens... Est-ce assez majeur ?
Quant à l'objet, ou au prétexte,
le Collège et le Cymbalum ne comptent pas que des lupinophiles.
Si cette faction est demeurée influente, même après
la disparition du Régent de Thermosophie Jean-Claude Dinguirard,
ce n'est pas un secret que le clan des holmésologues,
à quelques exceptions près (dont le regretté
Kirmu), est assez réservé à l'égard
du gentleman-cambrioleur. Le TS Jean Ferry avait à plusieurs
reprises marqué ses distances envers ce « mélange
un peu putain de personnage populaire (pour ne pas dire populacier)
de club-man (du style : « sur... les grands flots
bleus... de la mermète..ranéeu ! »)
de justicier, de Don Juan, inexorablement engagé sur le
chemin de Vautrin (la direction de la P.J.) ». Et
le Satrape d'afficher sa nette préférence pour
Sherlock Holmes : peut-être le Transcendant Archisphragidophore
ne pardonnait-il pas Herlock Sholmès ?
Lupin et Holmes ont pourtant en commun d'avoir
éclipsé leurs auteurs présumés qui
furent les premiers à tenter de prendre leurs distances
à l'égard de ces personnages. C'est plus net encore
pour Arsène Lupin que pour Sherlock Holmes, puisqu'il
est avéré que Maurice Leblanc, sur la fin de sa
vie, croyait à l'existence physique d'Arsène Lupin
et se dissimulait pour échapper à ses apparitions.
Ici on se gardera de ressasser les rapports d'Ubu et de Jarry.
Maurice Leblanc fut occulté par son
personnage, bien davantage encore que sir Arthur Conan Doyle.
À la différence de ce dernier, il n'est pas encore
tombé dans le domaine public. Grâce à Jacques
Derouard, le meilleur connaisseur de Maurice Leblanc, les pages
qui suivent apporteront aussi quelques lumières sur la
créature d'Arsène Lupin, créature que nous
traiterons, bien entendu, comme un personnage réel. Le
lien commun entre Lupin et Leblanc est précisément
celui des lieux : lieux tout court (de la Normandie à
Passy) et lieux communs à majuscules (la Patrie, l'Amour,
l'Amour de la Patrie, les Bons, les Méchants, la Vitesse,
l'Émotion...). On en revient, en définitive, aux
idées générales : pourvu qu'elles soient
ici évacuées avec aisance et dans le particulier.
Bonne chasse ; bonnes châsses.
Vendu.
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