CROISSET (Francis Wiener de).
La Féerie Cinghalaise. Ceylan avec les Anglais.
Bois en couleurs et hors-texte gravés
par Henry de Renaucourt.
Paris, Montchanin, 1928.
In-8° broché sous couverture rempliée, 292 p., 105 illustrations (45 lettrines, 54 bois en bichromie dans le texte et 6 planches en couleurs hors texte), tirage limité à 337 exemplaires numérotés, celui-ci est l'un des 300 sur vélin d'Arches (n° 126).
Article du Petit
Parisien :
Parce
que M. Francis de Croisset est un auteur dramatique célèbre,
maitre incontesté de tous les théâtres du
Boulevard, on s'imagine volontiers qu'il ne peut vivre loin de
Paris dont il est l'enfant gâté et qu'il a conquis
par sa grâce et son esprit. Le triomphal auteur de l'Épervier,
du Bonheur... Mesdames ! et de tant de succès,
pour bien montrer que dans ce vaste monde d'autres scènes
existent pour lui en dehors du Gymnase et des Variétés,
est allé, cette fois, chercher ses types et ses sujets
d'observation jusqu'à Ceylan. C'est le grand théâtre
de l'Inde avec ses fakirs et ses brahmanes, avec ses décors
de temples, ses cortèges sacrés et barbares que
le dramaturge, qui est un poète exquis, un voyageur malicieux
et un philosophe292 ironique, dresse sous nos yeux, dans un livre
sensationnel, qui fera, lui aussi, à la suite de l'auteur,
le tour du monde.
Ce grand garçon aux belles manières,
qui a conservé une gaité et une verve un peu effrontées
de page, a pu, grâce à sa connaissance de la langue
anglaise, qu'il parle depuis toujours, être accueilli comme
un ami par les maîtres de l'heure dans l'Inde.
C'est dans Ceylan aux Anglais qu'il nous guide,
et ses entretiens, dans un mess britannique, avec le jeune lieutenant
Hollicot, aux joues fraiches sous ses cheveux de paille, contiennent
plus de vérités que maint gros livre de politique
étrangère.
Tout l'esprit qui jaillit, riposte, rebondit
dans le théâtre de Francis de Croisset se retrouve
dans ses dialogues de Ceylan. Comme l'air qui les entoure, ils
sentent la tubéreuse, la cannelle et le poivre...
Il n'est pas possible de lire sans être
oppressé, comme si la jungle cernait le lecteur, les pages
du dramaturge sur Anuradhapura, la ville morte avec son ancien
monastère aux neuf pyramides, et la scène si bien
filée du charmeur de serpents sur la petite place de Khandi.
Car M. Francis de Croisset, quoi qu'il fasse, ne peut oublier,
même à Ceylan, qu'il est homme de théâtre.
Pierre Loti donna à son livre fameux
le titre de l'Inde sans les Anglais ; André
Chevrillon épingla sur sa belle étude ces simples
mots : Dans l'Inde. Titres de romanciers et de voyageurs.
M. de Croisset est resté l'homme de théâtre
après d'étincelantes comédies, il nous offre,
cette fois, une féerie. Sa Féerie cinghalaise
aura dans l'imagination des hommes des milliers de représentations ;
mais il ne se trouvera pas une salle au monde assez grande pour
contenir les admirateurs qu'elle suscitera dans l'avenir.
Bibliographie :
- J.V., La Féerie cinghalaise,
dans Le Petit Parisien, 31e année - n° 17947
- 19 avril 1926, p. 1.
70 euros (code de commande : 00134).
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