mardi 25 octobre 2022

Proust (Marcel) - Correspondance générale (tome 3)

 


 

PROUST (Marcel).

Correspondance générale de Marcel Proust. 3. Lettres à M et Mme Sydney Schiff - Paul Souday - J.E. Blanche - Camille Vettard - J. Boulenger - Louis Martin-Chauffier - E.R. Curtius - L. Gautier Vignal.

Paris, Plon, 1932.

 


In-8° (143 x 215 mm.) broché, 327 p., (collection « La Palatine », 22), édition originale, un des 41 exemplaires sur Japon (n° J. 29) en bon état et à toutes marges.

 


Préface de Robert Proust et Paul Brach :
   Les lettres que nous publions dans le présent volume sont adressées – à l'exception de celles de MM. J.-E. Blanche et L. Gautier Vignal – à des critiques, révélant la façon dont naissait l'amitié chez Marcel Proust et comment il se plaisait à échanger des idées avec ceux qui suivaient l'évolution de son œuvre.
    M. et Mme Sydney Schiff sont des Anglais en qui la lecture de Du côté de chez Swann suscita, dès 1915, une curiosité de son auteur, un désir profond de le connaître. M. Schiff profitait alors de ses loisirs pour écrire, sous le pseudonyme de Stephen Hudson, et dirigeait une revue Art and Letters. C’est en demandant à Marcel Proust sa collaboration que M. Schiff entra en relations avec lui. On trouve dans la correspondance de Katherine Mansfield un écho de l'admiration que M. et Mme Schiff témoignèrent à l’auteur d'À la recherche du temps perdu et, à partir de 1919, les lettres devinrent de plus en plus fréquentes et affectueuses. Dans l'Hommage à Marcel Proust, M. Schiff – sous son pseudonyme – a rappelé avec infiniment de grâce la nature de l'impression que lui apporta la révélation de Swann et le chemin que toute l'œuvre fit en lui.
   On sait que Paul Souday fut l'un des premiers à attirer l'attention du public sur l'importance de l'œuvre nouvelle puisqu'il lui consacra, dans le Temps, son feuilleton du 10 décembre 1913. Comme il est naturel, certaines critiques formulées par lui parurent injustes et Marcel, froissé, lui répondit longuement.
   Par la suite, ils se comprirent mieux : un article de Souday de 1917, raillant ceux qui, par faux patriotisme, se détournaient de l'œuvre de Wagner, servit de base à la réconciliation et, jusqu'à la fin, Souday fit preuve à l'égard de Marcel Proust de sentiments d'estime et d'amitié véritable.
   La correspondance de MM. Jacques Boulenger, Vettard, Martin-Chauffier et celle du professeur Ernst Robert Curtius sont plus directement liées aux articles parus dans des revues sous la signature de ces éminents critiques. Il faut se rendre compte qu’à cette époque Marcel commençait à prendre réellement contact avec le public et s'intéressait vivement à la façon dont son œuvre était accueillie.
   Comme on le verra, au cours des pages qui suivent, le moindre détail suscitait chez lui une abondance de pensées, qui sont autant de raisons à des développements sur les thèmes les plus divers.
   Parlant de l'œuvre de Proust, M. Jacques Boulenger écrivait, dès 1919 : « À mon sens elle révèle l’écrivain le plus indépendant et le plus puissamment original qui se soit manifesté depuis de bien longues années. »
   Si grande que fût sa modestie, Marcel se sentit « en confiance » et, dès lors, s'esquissa une amitié épistolaire, si l'on peut dire, dont nous demeurons les témoins. Nul doute que, parmi tant d'expression de son œuvre, ces lettres de Marcel à M. Jacques Boulenger ne demeurent par leur richesse variée, leur ton vivace, un des meilleurs témoignages de l'activité de son esprit.
   Sur un plan différent et, peut-être, avec des touches moins vives et moins poussées, les lettres à MM. Curtius, Martin-Chauffier et Vettard reflètent le même état d'esprit : l’écrivain, sachant qu'on l'a compris, veut continuer la conversation et, puisque la maladie le prive des rencontres les lettres seront le véhicule de son estime et de sa gratitude amicale.
   Presque toutes les lettres de M. J.-E. Blanche ont trait à la préface que Marcel Proust écrivit pour De David à Degas, qui lui était ainsi dédié :
      « Ce livre est dédié à Marcel Proust, en souvenir de l'Auteuil de son enfance et de ma jeunesse et comme un hommage d'admiration pour l'auteur de Du côté de chez Swann.
      Son ami ».
         J.-E. Blanche.
   M. Jacques Blanche avait fait deux portraits de Marcel : un au crayon, qui appartient à M. Reynaldo Hahn, et un à l’huile qui a été reproduit dans l’édition sur papier Bible d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs.
   Des souvenirs d'enfance unissaient le peintre et l’écrivain, car Combray, dans son œuvre, n’est pas seulement Illiers mais aussi Auteuil où Marcel et Jacques Blanche passèrent leur enfance.
   Les lettres à M. Louis Gautier Vignal, le délicat romancier du Chant d’Ilse, viennent clore ce troisième volume de la Correspondance générale. Elles apportent d'aimables reflets, de plaisants portraits : une récréation de créateur.

60 euros (code de commande : 32806).

 

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jeudi 6 octobre 2022

Andrieux (François) - Contes et opuscules, en vers et en prose (édition originale)


 
ANDRIEUX (François)

 
Contes et opuscules, en vers et en prose,
suivis de poésies fugitives.
Par Andrieux, de l'Institut National.

Paris, Renouard, 1800.
[A Paris. / Chez Ant. Aug. Renouard, Libraire, rue / St.-André-des-Arts, N°. 42. / VIII - 1800.]

 
In-8° (128 x 205 mm.) demi-basane de l'époque, dos lisse, plats et mors frottés, [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre)], [1 bl.], IV (Avertissement), [1 (errata)], [1 bl.], 184 p.

 
   « Libéral en politique et classique en littérature », François Andrieux (Strasbourg, 1759 - Paris, 1833) était destiné au barreau. Les événements de la Révolution en décidèrent autrement et Andrieux siégea au tribunal de cassation, fit partie du Conseil des Cinq-Cents puis présida le Tribunat dont il fut évincé en 1802. Il se voua alors à la littérature, d'abord comme professeur à l'École Polytechnique puis, de 1814 jusqu'à sa mort, au Collège de France. En 1829, il devint secrétaire perpétuel de l'Académie française.
   L'édition de ses Contes et opuscules présentée ici est l'originale, elle contient ses pièces les plus fameuses : Le Procès du Sénat de Capoue, Le Doyen de Badajoz, Le Meûnier de Sans-Souci et le Dialogue entre deux journalistes sur les mots Monsieur et Citoyen.


Bibliographie :
   Cioranescu (Alexandre), Bibliographie de la littérature française du dix-huitième siècle, n° 7988.

 

   

50 euros (code de commande : 00001).

 

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Green (Julien) - Minuit (édition originale)

 


GREEN (Julien).

Minuit. 

Paris, Plon, 1936.

 


In-8° (135 x 200 mm.) demi-maroquin noir à coins, dos lisse orné d'un décor doré typique de l'art déco, tête dorée, couverture conservée (reliure signée Yseux s[uccesseu]r de Simier), 313 p., (collection « La Palatine », n° 52), un des 50 exemplaires numérotés sur pur fil Lafuma (n° L.30), édition originale, coins un peu émoussés, légères épidermures aux mors et coupes.

 



En quatrième de couverture de l'édition Fayard 1994 :
   À onze ans, Élisabeth apprend le suicide de sa mère abandonnée par son séducteur et découvre du même coup l'enfer familial. Pour se débarrasser d'elle, ses tantes lui fabriquent un autre foyer où les humiliations sont quotidiennes. Et puis vient le jour où l'amant de sa mère se souvient de son existence et répare, si c'est réparer que de prendre en charge une enfant devenue jeune fille. Il vit dans une propriété étrange où il a recueilli un petit troupeau d'âmes désorientées qu'il tyrannise à sa façon en transformant la nuit en jour. C'est dans cette mystérieuse demeure devenue le temple d'un étrange ésotérisme que la jeune fille découvre la vraie vie. Serge, avec qui elle veut s'enfuir, la révèle à elle-même. Mais la fenêtre qui ouvre sur la liberté s'appelle le vide...
   Cet admirable conte tragique a inspiré ces mots à Klaus Mann : « Depuis le jour où j'ai la première fois ouvert un livre de cet écrivain hautement singulier, je savais que ce poète me comblerait d'un présent dont la substance et la suavité seraient telles qu'il pourrait se comparer aux Hymnes de la nuit de Novalis ou au Studenbuch de Rilke. » Ce présent, ce fut Minuit, création poétique d'une extraordinaire puissance et d'un charme fascinant où s'accomplirent toutes les mystérieuses promesses du Voyageur sur la terre. Le très singulier mélange de tradition narrative anglaise et de romantisme allemand novalisien qui détermine l'atmosphère de Green devient particulièrement efficace, particulièrement éclatant dans Minuit.

 


Le relieur :
    Élève du relieur Lucien Durvand,
Louis Yseux s'associa  en 1908 avec Thierry successeur de Charles Petit qui avait succédé au dernier représentant de la dynastie Simier. Il dirigea l'atelier de reliure de 1915 à 1951.

Vendu.

 

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GAILLARD (Pierre Alexandre) - Vie et mœurs de Mademoiselle Cronel dite Frétillon

 

GAILLARD (Pierre Alexandre, dit Gaillard de la Bataille).

Vie et mœurs de Mademoiselle Cronel dite Frétillon.
Tomes I et II (complet).

Bruxelles, Gay, 1883.
[Bruxelles / J.-J. Gay, Éditeur / 1883]

 


 

Deux volumes in-12 (120 x 180 mm.) demi-chagrin marron (mors frottés) à coins, dos lisses ornés de filets, pointillés et fers dorés, tranches dorées, t. I : [1 (faux-titre et titre)], [1 bl.], [1 (titre en rouge et noir)], [1 bl.], XXIV, 205, [1 bl.] p., t. II : 234, [2 bl.] p., chaque volume contient un titre-frontispice gravé à l'eau-forte par Jules-Adolphe Chauvet.

 


 

   La première édition de ces aventures de l'actrice Mademoiselle Clairon fut publiée à Rouen en 1739-1740.

Avis de l'éditeur :
   Le comédien Gaillard de la Bataille, qui avait été héros et témoin des premiers exploits de la célèbre Clairon, furieux d'avoir été quitté par elle, publia ce roman qui parut, la première fois, sous le titre : Histoire de la vie et des mœurs de Mademoiselle Cronel, dite Frétillon ; ensuite sous celui d'Histoire de Mademoiselle Cronel, dite Frétillon, actrice de la Comédie de Rouen, écrite par elle-même.
   C'est l'histoire, vraie ou supposée, des premières amours de cette femme célèbre qui, dès l'âge de 13 ans débuta dans la carrière galante, à Paris, où l'avait amenée sa mère pressée de tirer parti des charmes naissants de sa fille.
   Une cinquième partie, devenue rare, a été publiée à La Haye, en 1750, sous le titre de Mémoires pour servir à l'histoire de Mademoiselle Cronel dite Frétillon, ci-devant actrice de la Comédie à Rouen, et présentement de la Comédie à Paris.
   Claire-Joséphine Leyris de La Tude, dite Mlle Clairon, née près de Condé, dans les Flandres, en 1723, avait seize ans en 1739 lorsque parurent les quatre premières parties de ces Mémoires, et 26 ans, lors de la publication de la cinquième partie.
   Ayant débuté, sans succès, à Paris, au théâtre des Italiens, elle passa ensuite à Rouen, puis à Lille où elle se trouvait en 1739.
   Dans ses Mémoires, publiés à Paris, l'an VII (1799), Mlle Clairon se pose en vestale et rejette avec mépris ce roman pamphlétaire.

Titre-frontispice du tome I.

Titre-frontispice du tome II.

 

Bibliographie :
   - Gay (Jules), Bibliographie des ouvrages relatifs à l'amour, aux femmes, au mariage et des livres facétieux, pantagruéliques, scatologiques, satiriques, etc., t. II, col. 521-522 (pour les éditions du XVIIIe siècle).

 

Vendus.

 

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Chavée (Achille) - De neige rouge


CHAVÉE (Achille).

De neige rouge.
Poèmes.

Mons, Haute Nuit, 1948.

 


In-8° (126 x 172 mm.) broché, 51 p., un des 10 exemplaires numérotés sur Hollande Van Gelder (n° I), dédicace de l'auteur à Louis Van de Spiegele, rare édition originale.

 

 


   Le recueil comprend quarante-cinq poèmes écrits entre janvier et juillet 1944.
   Le dédicataire du recueil est le peintre surréaliste montois Louis Van de Spiegele qui, avec ses amis Achille Chavée et Fernand Dumont, participa aux activités de Rupture, puis du Groupe surréaliste de Hainaut et de Haute Nuit dont les premières expositions eurent lieu dans sa galerie Le Sagittaire.

 
 


Notice de René Poupart :
   Dans les recueils qu'Achille Chavée a publiés après 1946, Écorces du temps (1947), De neige rouge (1948), Écrits sur un drapeau qui brûle (1948), Au jour la vie (1950), lorsqu'il évoquait épisodiquement la femme et l'amour, c'était le plus souvent pour exprimer une attente : « ... en attendant / la nuit grisouteuse d'amour ». Blasons d'amour semble témoigner que cette attente a été comblée (« je t'ai cherchée / je t'ai trouvée »), car il est le seul recueil intégralement inspiré par la passion amoureuse. Chavée a une conception très épurée de la femme qu'il désire, cette pureté éclate dans le regard et, dans plusieurs textes, cette aspiration à la pureté s'exprime, une fois de plus, par le symbole de la neige (« tes yeux aux postulats de neige »). Cela ne signifie pas que la sensualité est absente, mais ses domaines les plus intimes et les plus secrets sont suggérés de façon très elliptique : « Dans la vaste nuit usuelle / (...) aux grandes marées de silence / qui s'évase entre deux soleils / une fourrure de caresse... » Le rêve de caresse se métamorphose en « Lourd collier d'oiseaux vivants / sur la poitrine de la chaste ».
   On remarque que Chavée recherche toujours davantage la sobriété et la concision. Celle-ci culminera dans les Quatrains pour Hélène (1958). Le poète, dans sa pleine maturité, économise les mots, mais a soin de les choisir en vertu de leur capacité de toucher les cordes sensibles du lecteur et de les faire vibrer.


Bibliographie :
   - Poupart (René), Blasons (sic) d'amour, dans, Lettres françaises de Belgique. Dictionnaire des œuvres. La poésie, p. 66.
   - Achille Chavée. 1906-1969, catalogue de l'exposition organisée à l'occasion du dixième anniversaire de sa mort, à La Louvière, en 1979, n° 299.
   - Canonne (Xavier), Van de Spiegele Louis, dans 1000 personnalités de Mons & de la région, p. 760.

 

Vendu.

 

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Adrien (Adrien Georges Léon de Keyser, dit) - Ballades de Sylvain


ADRIEN (Adrien Georges Léon de Keyser, dit).

Ballades de Sylvain.
Textes et images par Adrien.

S.l., [chez l'Auteur], 1946.


In-8° (200 x 290 mm.) en feuillets sous chemise d'éditeur, [100] p., édition anapistographique, cette édition contient 22 ballades, chacune illustrée par une eau-forte rehaussée à l'aquarelle, ainsi qu'un titre gravé et une gravure sur la couverture, belle dédicace « À Mon cher maître Anto Carte [...] » enrichie d'un dessin original colorié représentant Anto Carte à son chevalet.

 

La belle dédicace à Anto Carte.

 

   Un des 24 exemplaires rehaussés à la main (n° 15).

 



À travers Sylvain, l'auteur nous dévoile son intention :
   C'est un gamin qui vient à vous de tout cœur
   Il écrit d'une main
   et illustre de l'autre
   un œil pour vous instruire
   l'autre est pour les mages.
   L'aimerez-vous ?

La page de titre.


Notice de la Biographie nationale :
   
Adrien de Keyser (Overijse, 1914 - Paris, 1950). Il est de ces créateurs qui traversent l'histoire de l'art à la manière d'étoiles filantes, brillants par leur capacité à toucher à de nombreuses cordes, mais rejetés dans l'ombre dès leur disparition trop tôt survenue. Adrien De Keyser est de ceux-là.
   Éduqué au sein d'une famille bruxelloise aisée – le père est médecin au Sablon et la mère, peintre – , après des humanités au Collège abbatial de Maredsous, Adrien entre à l'Académie de Bruxelles, dans l'atelier de peinture monumentale dirigé par Anto Carte. Polyvalent dès son adolescence, il réalise, entre 1937 et 1946, des costumes et des décors pour le théâtre, des illustrations, des gravures, des étalages pour les fêtes de fin d'année du grand magasin Le Bon Marché, des marionnettes et, bien sûr des peintures.
   La guerre interrompt ses activités : il s'inscrit à l'ENSAAV (La Cambre) pour s'initier à la technique de l'émail sur métal, sous la direction de l'orfèvre Jacques. [...]
   Poursuivant son œuvre peint, « son art se développe sur deux registres différents, une approche directe de la réalité dans les paysages et des portraits et, par ailleurs, des œuvres où son imagination se donne libre cours » En 1943, encore sous l'influence des scènes d'horreur vécues lors de son exode en France en mai 1940, il présente une série de gouaches aux sujets tragiques. Après la Libération, les sujets de ses gouaches sont imprégnés d'une joyeuse tendresse et d'une sensualité nouvelle. En 1946, il écrit des poèmes qu'il illustre de pointes sèches et crée le personnage de Sylvain, l'éternel adolescent rêveur. À cette date également, il s'intéresse à la peinture sur verre, réalisant des effets spéciaux par l'utilisation de feuilles d'or et de tons soutenus, tel le bleu lapis.
   En 1947, il se fixe à Paris et travaille avec son ami, le peintre français Pierre Lardin, à la restauration du paquebot Ile de France : pour décorer la salle de jeux des enfants, il utilise de grands panneaux de verre. Une autre commande le rappelle en Belgique : la décoration d'une villa construite par Horta, au parc de la Corniche à Genval (La Hulpe). Adrien y réalise une grande fresque sur le thème Le triomphe d'Apollon. Ce travail terminé, de retour à Paris, il monte des spectacles dans un local de la Maison pour Tous, rue Mouffetard : Adrien décore la salle de grandes figures représentant notamment une fête foraine. Comme il faut aller vite, il peint, non pas à fresque, comme à Genval, mais directement sur la paroi sèche. Les deux premiers spectacles présentés par la troupe de Jan Doat n'attirent pas la foule. Adrien propose alors un spectacle de marionnettes et adapte le texte du Petit Prince de Saint-Exupéry ; la représentation remporte un vif succès et est jouée deux cents fois. Quantité de projets sont mis sur le métier : décors et costumes pour une mise en scène de Raymond Devos, nouvelles marionnettes pour L'enfant et les sortilèges de Colette sur la musique de Ravel, etc.
   Hélas, la mort vient mettre un terme à cette prolifération d'activités créatrices : Adrien décède à Paris, à trente-cinq ans, le 6 avril 1950, laissant une œuvre multiple, toujours marquée d'une distinction poétique et d'un savoir-faire accompli qui le classent au rang des plasticiens originaux du milieu du XXe siècle.

 

Le poème J'ai de la chance et son illustration.


Bibliographie :
   - De Maet (Jacques), De Keyser, Adrien, dans Nouvelle biographie nationale, t. VI, pp. 128-129.

 

Découvrez toutes les illustrations :

  

 250 euros (code de commande : 28041).

 

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Baudelaire (Charles) - La Fanfarlo


 

BAUDELAIRE (Charles).

La Fanfarlo.
Ornée de bois gravés par Pierre Roy.

Paris, Société Littéraire de France, 1920.

 



Petit in-8° (115 x 145 mm.) sous couverture rempliée d'éditeur, 77 p., 1 illustration à pleine page et 1 bandeau, tirage à mille exemplaires numérotés sur vélin Lafuma (n° 118), ex-libris d'Émile De Breyne dessiné par Godefroid Devreese.

 


Extrait de l'article de Jérôme Thélot :
   La Fanfarlo occupe dans l'œuvre de Baudelaire une place singulière. D'une part, cette nouvelle parue en 1847 date du moment où son auteur vient de se choisir poète. Voici donc paradoxalement un récit en prose, pour marquer une entrée en poésie. D'autre part, La Fanfarlo a été abandonnée par Baudelaire qui ne la cite que trois fois dans sa Correspondance, et plus jamais après 1857 ; au point que peut-être il faille parler d'un reniement, puisque dans les listes de ses œuvres qu'il établira à la fin de sa vie, La Fanfarlo ne figure pas. Enfin, La Fanfarlo est singulière en ceci qu'elle est la seule nouvelle que Baudelaire ait écrite. L'oubli de ce récit à partir de 1857 – ou son occultation – se double de cette inaptitude – ou de cette allergie – à la composition d'autres nouvelles.

 

Illustration à pleine page.
  

Bibliographie :
   - Thélot (Jérôme), Désir et vérité dans « La Fanfarlo », dans Cahiers de l'Association internationale des études françaises, 1989, n°41. pp. 209-223.

 

Ex-libris d'Émile De Breyne.
 

25 euros (code de commande : 00027).

 

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Francis (Jean) - L'éternel aujourd'hui de Michel de Ghelderode

 


 

FRANCIS (Jean).

L'éternel aujourd'hui de Michel de Ghelderode.
Spectrographie d'un auteur.

Bruxelles, Louis Musin, 1968.

 


Fort in-8° (190 x 240 mm.) broché sous couverture à rabats, 538 p., nombreuses illustrations.


Le mot de l'éditeur sur la couverture :
   Michel de Ghelderode, l'un des plus importants dramaturges de son époque. Auteur d'une cinquantaine de pièces de théâtre et d'un nombre considérable de volumes en prose, il a toujours occupé une place à part dans les Lettres françaises, celle réservée à ceux qui vivent leur œuvre autant qu'ils l'écrivent.
   Né en 1898, à Ixelles, il est mort à Schaerbeek en 1962. Entre ces deux faubourgs de Bruxelles une pérégrination spirituelle, une aventure unique.
   C'est cet itinéraire – il traverse les domaines de tous les arts, ceux du folklore et de l'histoire que le présent livre retrace. Pour la première fois Michel de Ghelderode et son œuvre sont racontés, l'un éclairant l'autre et réciproquement par quelqu'un qui a longtemps vécu dans l'intimité du grand dramaturge.
   Nous avons voulu compléter cette étude par une iconographie aussi ample et variée que possible.

 

10 euros (code de commande : 31939).

 

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mercredi 5 octobre 2022

Cladel (Léon) - Petits cahiers (édition originale)


CLADEL (Léon).

Petits cahiers de Léon Cladel.
Eau-forte de L. Lenain.

Bruxelles, Kistemaeckers, 1879.
[Bruxelles / Henry Kistemaeckers, Éditeur / 25, rue Royale, 25 / M DCCC LXXIX]

 


 

Petit in-8° (110 x 163 mm.) demi-maroquin noir, dos à cinq nerfs daté en queue, tête dorée, couverture parcheminée conservée (reliure de G. Dubois d'Enghien dont la marque a été effacée par le dernier propriétaire du livre !), 142, [7 (table, marque de l'imprimeur A. Lefèvre, notice de présentation de l'édition de L'Homme qui tue par Georges Gerber)], [3 bl.] p., un portrait gravé de l'auteur en frontispice et 4 pages de fac-similé de manuscrit, (« Petite Collection de Bibliophilie »), exemplaire sur papier vergé, édition originale rare et en bel état.

 


    Georges Vicaire précise : « La justification du tirage, au v° du faux-titre, annonce : 200 ex. sur pap. vergé et 100 ex. sur pap. du Japon. D'après l'indication que m'a fournie M. Kistemaeckers, le tirage serait de 500 exemplaires sur pap. vergé, plus 10 ex. sur pap. du Japon. »

 


 À propos de la « Petite Collection de Bibliophile » :
   Cette série de luxe est composée d'une quinzaine de volumes de 10,5 x 16 cm., imprimés sur beau papier vergé fin et illustrés chacun d'un portrait de l'auteur. « Cette collection, annonce Kistemaeckers, est destinée à devenir très rare par la suite [...], car aucun de ces volumes ne sera réimprimé. Elle groupera des œuvres inédites de toutes les célébrités de la jeune école analytique ou naturaliste. » La collection eut un vif succès et fut rapidement épuisée. Kistemaeckers se proposait de faire paraître dans des éditions illustrées mais au format grand in-8° ceux de ces ouvrages qui obtiendraient le plus de succès. » À la connaissance de Colette Baudet, le projet n'eut pas de suite.

 

La couverture sur papier parcheminé.

Notice de Colette Baudet à propos de l'ouvrage :
   Sur un feuillet d'annonce, Kistemaeckers présente l'ouvrage en ces termes : « Cette publication étant avant tout une œuvre de gourmet, nous y avons apporté tous nos soins, afin qu'elle puisse dignement occuper la place qui l'attend dans la bibliothèque de l'amateur et du bibliophile, nous n'avons obtenu l'autorisation que de faire un seul tirage scrupuleusement limité à 300 exemplaires sur papier pur fil vergé à 4 francs et 10 exemplaires sur Japon véritable. » À propos de l'annonce de ce tirage scrupuleux, qui se rapproche des chiffres avancés par Vicaire mais ne correspond nullement à la justification du tirage indiquée dans le volume, R. Fayt observe, dans une monographie consacrée à l'éditeur : « Ce procédé met en évidence le manque d'intégrité de Kistemaeckers, coutumier de ces manipulations mercantiles. »
   Une note de l'éditeur, très caustique à l'égard des bien-pensants, rappelle la condamnation de Cladel, en 1876, lors de la publication d'Une Maudite dans L'Événement.
   Dans une lettre du 30 juin 1881, Kistemaeckers répond à un client, qui souhaite un exemplaire des Petits Cahiers, « que ce petit volume a été entièrement épuisé peu de temps après sa mise en vente [...]. »

 



Table des six nouvelles contenues dans ce volume :
   - Paul-des-Blés.
   - L'Ancêtre.
   - Une Maudite.
   - Chez les Morts.
   - Madame la Générale à la jambe de bois.
   - Bêtes et Gens.

Marque de l'imprimeur.

Bibliographie :
   - Vicaire (Georges), Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, tome II, col. 755.
   - Fayt (René), Un éditeur des Naturalistes : Henry Kistemaeckers, dans Le Naturalisme et les lettres française de Belgique, Revue de l'Université de Bruxelles, 1984/4-5.
   - Baudet (Colette), Grandeur et misères d'un éditeur belge : Henry Kistemaeckers (1851-1934), pp. 193-194. 

150 euros (code de commande : 00031).

 

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Jarry (Alfred) - Œuvres poétiques complètes



JARRY (Alfred).

Œuvres poétiques complètes.
Textes réunis par Henri Parisot.
Préface d'André Frédérique.
 

Paris, Gallimard, 1945. 

 



In-8° (120 x 180 mm.) sous cartonnage d'éditeur (maquette de Mario Prassinos), 254 p., exemplaire numéroté (n° 205).

 


 

    Jean-Étienne Huret décrit deux types d'éditions : a. dos de treize millimètres ; b. dos de vingt-cinq millimètres en précisant : « Il existe deux types de volumes dont l'un a quasiment le double d'épaisseur de l'autre. Clef du mystère : il devait manquer de papier pour finir le tirage. On a utilisé un papier plus épais et il a donc fallu élargir le dos du cartonnage. ».
   Le dos de l'exemplaire présenté ici a une épaisseur de dix-neuf millimètres, de quoi compléter l'inventaire de Jean-Étienne Huret avec un « type c » ! 

 


 

Extrait de la préface :
   Les vers chez Jarry fleurissent au milieu de la prose non seulement dans des ouvrages comme les Minute, de Sable Mémorial qui les préparent et où ils s'épanouissent en parfaites cristallisations, mais dans ses romans où rien ne les fait prévoir. Pour un familier de Jarry, les réunir leur donne un nouvel éclairage. Aussi peu homme de lettres que possible, il les a lâchés au hasard de l'inspiration, sans souci pour leur sort. Rares sont ceux, que publièrent isolés des revues. Leur résonance multiple, dans l'entraînement de la prose, les a fait parfois défiler trop vite dans notre esprit. Nous n'attendions pas toujours tant d'ampleur.
   Son ouvrage poétique le plus long, les Minutes, composé avec une rigueur toute particulière qui échappe à la première lecture, où s'enchevêtrent des poèmes en prose et en vers d'une densité remarquable dans lesquels « l'humide et le noir s'épandent en libations », met au jour un monde larvaire qui grouillait dans d'opaques profondeurs. Nos yeux voient sous une lumière glauque s'animer suivant des lois magiques les constructions binaires ou ternaires qu'il affectionne : les oppositions se répondent, le blanc et le noir, la lumière et les ténèbres ; des énigmes ambivalentes résolvent en arborescences hâtives un foisonnement d'images surgi de l'inconscient :
      La sirène minérale tient son bien-aimé par la tête...


Bibliographie :
   - Huret (Jean-Étienne), Les cartonnages NRF. Bibliographie, n° 267.

 

80 euros (code de commande : 00064).

 

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Louÿs (Pierre) - Les chansons de Bilitis (illustré par Suzanne Ballivet)

 

 

LOUŸS (Pierre).

Les chansons de Bilitis.
Traduites du grec par Pierre Louÿs.
Illustrées par Suzanne Ballivet.

Bruxelles, Éditions du Carrefour, 1943.


 

In-8° (157 x 214 mm.) broché sous couverture à rabats, 209 p., bien complet de ses 16 planches hors-texte en couleurs, exemplaire numéroté sur Featherweight (n° 841), dos ridé présentant une petite mouillure à la queue.

 


 

Extrait du Dictionnaire des œuvres :
   Publiés à Paris en 1894. Il s'agit d’un recueil de petits poèmes que l’auteur prétendit avoir découvert et traduit, d'après une poétesse grecque contemporaine de Sapho. En vérité, l'apparente retenue qui caractérise ces Chansons, leur enlève toute prétention classique, et les place plutôt sous le signe des écrivains postérieurs au Parnasse, et rappelle tout spécialement les auteurs d'épigrammes de l'Anthologie Palatine, depuis Méléagre de Gadara (dont Louÿs fut le traducteur) jusqu'à Paul le Silentiaire. Il s'agit donc d’une inspiration purement alexandrine ; d'ailleurs le goût des parnassiens héllénisants fut plus alexandrin que classique. L’auteur imagine que Bilitis est née vers le VIe siècle av. J.-C. dans la Pamphylie orientale. S'étant transférée à Mytilène dans l’île de Lesbos, elle y aurait connu Sapho, laquelle lui aurait appris l'art du chant et de la poésie. Le noyau central des poèmes de Bilitis est composé par une trentaine d'élégies (que l'on suppose avoir été écrites à Mytilène), sur l'amitié de Bilitis pour la jeune Mnasidika, amitié brusquement interrompue par le départ de Bilitis pour Chypre.
   La première partie de ce recueil a un caractère éminemment bucolique : « Bucoliques en Pamphylie », et évoque, entre autres choses, les amours pastorales de Bilitis avec le jeune Lykas. La deuxième partie, qui contient les « Élégies » consacrées à Mnasidika (ce nom est emprunté à un fragment de Sapho), est la plus ardente et, au point de vue littéraire, la plus parfaite. La troisième partie comprend un certain nombre d'épigrammes, « Épigrammes dans l’île de Chypre », au style très élégant, où Bilitis chante ses dernières amours et le déclin de sa propre beauté : « Le tombeau de Bilitis ». Ces petits poèmes ne sont pas écrits en vers, mais dans une prose poétique qui s'adapte mieux aux possibilités de l’auteur et aux nécessités de sa fiction. Des descriptions de paysages, très précieuses, et souvent maniérées, alternent avec des scènes spécifiquement érotiques. Cet ouvrage peut être considéré comme un des moments les plus heureux, mais aussi comme le couronnement et la conclusion du mouvement parnassien.

 


 

L'avis de Robert Desnos :
   « L'érotisme de Pierre Louÿs, c’est celui qu'on entrevoit le soir, à la clarté des réverbères, qu'on imagine dans les ports cosmopolites... celui qui suscitera toujours, malgré tout, notre tendresse pour ces femmes, héroïnes à leur manière d’un roman banal et mouvementé par monotonie. Qu’il se retrouve aux mains de la dactylo, le soir dans un train de banlieue ou sur la table de nuit de la chambre d'hôtel où dort la grue, Aphrodite ou les Chansons de Bilitis gardent leur pouvoir d'évocation ou d'invitation à l'amour, au sens héroïque. »

 


 

Bibliographie :
   - Laffont-Bompiani, Dictionnaire des œuvres, t. I, p. 651.
   - Pauvert (Jean-Jacques), Anthologie historique des lectures érotiques, t. II, p. 926.


Vendu.

 

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