mercredi 5 octobre 2022

Louÿs (Pierre) - Les chansons de Bilitis (illustré par Suzanne Ballivet)

 

 

LOUŸS (Pierre).

Les chansons de Bilitis.
Traduites du grec par Pierre Louÿs.
Illustrées par Suzanne Ballivet.

Bruxelles, Éditions du Carrefour, 1943.


 

In-8° (157 x 214 mm.) broché sous couverture à rabats, 209 p., bien complet de ses 16 planches hors-texte en couleurs, exemplaire numéroté sur Featherweight (n° 841), dos ridé présentant une petite mouillure à la queue.

 


 

Extrait du Dictionnaire des œuvres :
   Publiés à Paris en 1894. Il s'agit d’un recueil de petits poèmes que l’auteur prétendit avoir découvert et traduit, d'après une poétesse grecque contemporaine de Sapho. En vérité, l'apparente retenue qui caractérise ces Chansons, leur enlève toute prétention classique, et les place plutôt sous le signe des écrivains postérieurs au Parnasse, et rappelle tout spécialement les auteurs d'épigrammes de l'Anthologie Palatine, depuis Méléagre de Gadara (dont Louÿs fut le traducteur) jusqu'à Paul le Silentiaire. Il s'agit donc d’une inspiration purement alexandrine ; d'ailleurs le goût des parnassiens héllénisants fut plus alexandrin que classique. L’auteur imagine que Bilitis est née vers le VIe siècle av. J.-C. dans la Pamphylie orientale. S'étant transférée à Mytilène dans l’île de Lesbos, elle y aurait connu Sapho, laquelle lui aurait appris l'art du chant et de la poésie. Le noyau central des poèmes de Bilitis est composé par une trentaine d'élégies (que l'on suppose avoir été écrites à Mytilène), sur l'amitié de Bilitis pour la jeune Mnasidika, amitié brusquement interrompue par le départ de Bilitis pour Chypre.
   La première partie de ce recueil a un caractère éminemment bucolique : « Bucoliques en Pamphylie », et évoque, entre autres choses, les amours pastorales de Bilitis avec le jeune Lykas. La deuxième partie, qui contient les « Élégies » consacrées à Mnasidika (ce nom est emprunté à un fragment de Sapho), est la plus ardente et, au point de vue littéraire, la plus parfaite. La troisième partie comprend un certain nombre d'épigrammes, « Épigrammes dans l’île de Chypre », au style très élégant, où Bilitis chante ses dernières amours et le déclin de sa propre beauté : « Le tombeau de Bilitis ». Ces petits poèmes ne sont pas écrits en vers, mais dans une prose poétique qui s'adapte mieux aux possibilités de l’auteur et aux nécessités de sa fiction. Des descriptions de paysages, très précieuses, et souvent maniérées, alternent avec des scènes spécifiquement érotiques. Cet ouvrage peut être considéré comme un des moments les plus heureux, mais aussi comme le couronnement et la conclusion du mouvement parnassien.

 


 

L'avis de Robert Desnos :
   « L'érotisme de Pierre Louÿs, c’est celui qu'on entrevoit le soir, à la clarté des réverbères, qu'on imagine dans les ports cosmopolites... celui qui suscitera toujours, malgré tout, notre tendresse pour ces femmes, héroïnes à leur manière d’un roman banal et mouvementé par monotonie. Qu’il se retrouve aux mains de la dactylo, le soir dans un train de banlieue ou sur la table de nuit de la chambre d'hôtel où dort la grue, Aphrodite ou les Chansons de Bilitis gardent leur pouvoir d'évocation ou d'invitation à l'amour, au sens héroïque. »

 


 

Bibliographie :
   - Laffont-Bompiani, Dictionnaire des œuvres, t. I, p. 651.
   - Pauvert (Jean-Jacques), Anthologie historique des lectures érotiques, t. II, p. 926.


Vendu.

 

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